LA NEVRALGIE PUDENDALE :

Il s’agit de douleur en rapport avec la compression du nerf pudendal.

Les douleurs à type de brulure, picotement, fourmillement pou décharge électrique.

On retient le diagnostic sur des critères spécifiques (appelé critères de Nantes 2006).
Les 5 critères indispensables au diagnostic sont:
– Douleur dans le territoire du nerf pudendal (de l’anus à la verge ou au clitoris)
– Aggravée en position assise (soulagée sur un siège de WC)
– Sans réveil nocturne par la douleur
– Sans déficit sensitif objectif
– Ayant un bloc diagnostique (infiltration) positif du nerf Pudendal      

Critères d’exclusion:
– Douleur exclusivement per défécatoire
– Douleurs de localisation uniquement coccygienne, fessière, pubienne, hypogastrique.
– Prurit.
– Troubles sensitifs objectifs.
– Anomalies d’imagerie pouvant expliquer la douleur

Le traitement :
Les antalgiques classiques sont inefficaces sur la douleur et seuls les antiépileptique ou antidépresseurs sont parfois efficaces.

L’infiltration d’anesthésiques locaux ou de corticoïdes permettent d’affirmer le diagnostic et se réalisent sous contrôle radiologique le plus souvent scannographique.

La chirurgie permet une décompression du nerf.

La kinésithérapie permet de réduire significativement la douleur lorsqu’elle est réalisée par des professionnels avisés.

LES NEVRALGIES

LA NEVRALGIE CLUNEALE :

Comme la névralgie pudendale il s’agit d’une atteinte neurologique avec ses caractéristiques : à type de brulures, de picotements, de fourmillements, d’engourdissements, de décharges électriques….


Cette douleur survient dans un territoire très spécifique, qui peut se superposer à celui du nerf pudendal.


La névralgie clunéale est très proche de la névralgie pudendale car il s’agit d’une douleur de type neurologique, dans un territoire proche, déclenchée par la station assise, qui ne réveille pas la nuit. Le diagnostic différentiel avec la névralgie pudendale est donc difficile. Il faut donc y penser quand la douleur est très externe au niveau du périnée, quand le bloc anesthésique du nerf pudendal au niveau du canal d’Alcock est négatif.

Les deux zones anatomiques potentielles ou le nerf peut être comprimé sont :
-Une atteinte du nerf cutané postérieur de la cuisse, unilatérale, au niveau de la fesse dans le cadre d’un syndrome du piriforme (compression par le bord inférieur du muscle piriforme, muscle situé au milieu de la fesse)
-La branche clunéale inférieure du nerf cutané postérieur de la cuisse peut être écrasée par l’ischion en position assise

Les traitements :
D’abord des infiltrations, couplées au bloc anesthésiques avec des corticoïdes. Elles sont réalisées en fonction du territoire des projections douloureuses et du résultat du bloc anesthésique.
En cas de résultat non durable, on peut proposer une radiofréquence pulsée  (échauffement par une aiguille insérée localement de la même façon que pour une infiltration). Comme pour les infiltrations, le résultat n’est pas toujours durable.
La chirurgie a été proposée et est envisagée si les blocs anesthésiques réalisés au niveau de l’ischion ont été positifs mais que le patient reste très gêné. Elle consiste à libérer le nerf.